
Après un passage à l’ENSA Paris Val de Seine et au Centre des Métiers du Patrimoine en Wallonie, l’exposition est à découvrir au CAUE du Nord.
En mettant à l’honneur les composants du second œuvre qui ont transformé l’architecture de la seconde moitié du XXe siècle, cette exposition rappelle la richesse des formes, des matières, des couleurs, des textures ou des transparences associées à ces nouveaux produits de l’industrie. Prendre conscience de la valeur de cet héritage matériel permet aujourd’hui de redécouvrir notre quotidien pour mieux penser les projets de demain.
Introduction
Le développement de l’industrie d’après-guerre a révolutionné une pratique du second oeuvre qui s’est démultipliée, accélérée par les exigences de bien-être
croissant et l’attention extrême portée à la qualité du cadre de vie. En témoignent les pages des revues d’architecture qui, durant cette période à l’économie florissante, regorgent de publicités vantant les mérites
de produits et composants innovants, reflets de la diversité des catalogues rassemblés dans les agences d’architecture rompues à un nouvel exercice : l’art de la prescription.
croissant et l’attention extrême portée à la qualité du cadre de vie. En témoignent les pages des revues d’architecture qui, durant cette période à l’économie florissante, regorgent de publicités vantant les mérites
de produits et composants innovants, reflets de la diversité des catalogues rassemblés dans les agences d’architecture rompues à un nouvel exercice : l’art de la prescription.
Aujourd’hui pourtant, les produits et composants qui équipent, recouvrent, protègent et qualifient les constructions récentes sont rarement estimés à leur
juste valeur. Souvent dénigrés et relégués au rang d’un savoir-faire mineur, celui de la “décoration”, ils tendent à disparaître à bas bruit, au profit des nouveaux finis,
de nouvelles esthétiques et parfois de nouvelles architectures.
juste valeur. Souvent dénigrés et relégués au rang d’un savoir-faire mineur, celui de la “décoration”, ils tendent à disparaître à bas bruit, au profit des nouveaux finis,
de nouvelles esthétiques et parfois de nouvelles architectures.
À l’heure d’une crise écologique planétaire sans précédent qui impose des changements sociétaux impérieux, il serait bon d’apprendre à regarder, comprendre, expertiser les réalisations d’un passé récent trop souvent rejeté par ignorance. Et si le refus de l’amnésie était le point de départ d’une nouvelle manière de penser le projet d’architecture, en prenantla peine d’aller fouiller l’infra-ordinaire sans chambouler l’existant, en choyant un héritage infiniment plus riche qu’il n’y paraît ?
Prenant assise sur les travaux développés dans le cadre du séminaire de recherche “Archéologie du projet” de l’Ensap de Lille depuis plus de 15 ans, cette exposition a pour ambition de susciter des expertises
historiographiques et opérationnelles permettant de répondre aux nouveaux enjeux de connaissance, protection et conservation de ce patrimoine matériel contemporain.
historiographiques et opérationnelles permettant de répondre aux nouveaux enjeux de connaissance, protection et conservation de ce patrimoine matériel contemporain.
Eric Monin et Catherine Blain
L’exposition est visible du 5 décembre 2025 au 23 janvier 2026 au CAUE du Nord, de 14h à 17h.