Les journées Grand R 2022 : 21, 22 et 23 février 2022

Les 22 et 23 février 2022 sont prévues à l’ENSAPL deux journées libres d’enseignements (dites « banalisées »), afin de permettre l’organisation et la participation de l’ensemble des étudiants de l’école aux « Journées Grand R » (R pour Recherche).

L’objectif de ces deux journées est de valoriser, faire connaître et favoriser le transfert des méthodes et outils entre recherche et pédagogie, en tenant compte de la progressivité propre aux cycles de Licence et de Master, tout en renforçant l’articulation entre ces deux moments-clés de la formation des élèves architectes et paysagistes.

Après la conférence inaugurale d’Arthur Lochmann consacrée au récit d’apprentissage qui constitue le sujet de son premier livre, La vie solide. La charpente comme éthique du faire, paru chez Payot en 2019, la première journée permettra de découvrir les travaux en cours des séminaires d’initiation à la recherche de Master, puis les expériences débridées réalisées par les étudiants de Licence 3 dans le cadre de l’exercice du livre en bois servant à préparer leur rapport de fin de cycle.

La seconde journée s’organisera à partir de deux collectes réalisées avec le concours des étudiants de première et seconde année de l’ENSAPL.La diversité des reliefs des plaques d’égout du quartier de Lille Saint-Sauveur révélée par les grattages des étudiants de Licence 1, ainsi que les innombrables qualités du site de la friche gourmande de Marcq-en-Barœul exposées dans le format contraignant des cartes postales des étudiants de Licence 2, constitueront le point de départ d’une série de prises de parole soulignant les vertus combinées de l’enseignement et de la recherche pour l’architecture et le paysage.

Enfin, parallèlement à cette dernière session, les doctorants du LACTH proposent, quant à eux, de s’intéresser cette année à la recherche-action, une pratique permettant d’intégrer dans leurs travaux, l’expérience du réel.

Découvrez le programme : 

 

Programme des journées

Lundi 21 février

  •  La vie solide. La charpente comme éthique du faire 

Rencontre avec Arthur Lochmann, de 18h00 à 19h30 en amphithéâtre Dubuisson de l’ENSAPL ou en direct.

Mardi 22 février

  • Présentation des travaux des étudiants de séminaires d’initiation à la recherche.

de 9h à 12h en atelier Echelle 1 ou en direct.

Les posters accrochés salle échelle 1 seront commentés par les invités des différents domaines d’étude.

Enseignants-chercheurs invités :
– Domaine conception : Léa-Catherine Szacka, Senior Lecturer in Architectural Studies at the University of Manchester and Guest Academic at ETH Zurich.
– Domaine histoire : Melinda Benkö, Professeur au département d’urbanisme, faculté d’architecture, Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME).
– Domaine matérialité : Philippe Marin, Professeur STA, ENSA Grenoble, directeur du laboratoire MHA.
– Domaine Territoire : Sylvie Salles, professeure, ENSP Versailles, LAREP.

Cette exposition fera l’objet de l’attribution d’un prix du meilleur poster décerné par un jury de doctorants du LACTH, laboratoire de recherche de l’ENSAPL. 

 

  • Prix Mes dix scies.

14h00-16h30 en atelier Echelle 1 ou en direct.

Échanges entre le jury et les finalistes, délibération et proclamation des résultats.

Le prix Mes dix scies récompense le meilleur livre en bois de l’année, produit dans le cadre des TD d’écriture de Licence 3 à l’Ensapl.Livre en bois : il s’agit de la forme achevée d’un projet embryonnaire, réalisée en temps limité. L’exercice consiste à produire, autour d’une tablette de bois, la couverture, le dos, et la quatrième de couverture de la version publiée d’un rapport de fin de Licence à peine esquissé. Rédigé pendant la troisième année de Licence, ce rapport permet à chaque étudiant de réinterroger son parcours d’élève-architecte à partir de la thématique de son choix.

Composition du jury 2021-2022 :
– François Chaslin, Architecte et critique
– Virginie Jalain, libraire au Bateau Livre à Lille
– Arthur Lochmann, philosophe et charpentier de formation, est auteur et traducteur
– Dominique Rabaté, professeur de littérature française du XXe siècle à l’Université Paris Diderot
– Catherine Seyler, membre de l’Académie d’Architecture, Coordinatrice du Prix du livre d’Architecture
– Coraline Soulier, professeure de lettres classiques au Lycée Pasteur de Lille, Présidente de Zazie Mode d’Emploi.

Découvrez les finalistes 2021-2022 :

– Léa Barnetche, Le Cadrage comme outil de perception

– Camille Baudens, Polarchitecture

– Ambre Degenève, La Vision du jeu

– Giulio Fanni, Walk

– Eva Maignen, Bouillon d’architecture

– Maxime Peraud, La Naissance d’une vocation

– Thibaud Vanderspeeten, Toucher

Palmarès : 

  • Prix du jury : Thibaud Vanderspeeten, Toucher
  • Prix du public : Giulio Fanni, Walk
  • Mention spéciale : Ambre Degenève : La vision du jeu
  • La prise en compte de l’héritage urbain post-socialiste 

de 17h30 à 18h30 en amphithéâtre Paul Bossard ou en direct.

par Melindo Benkö PhD et HDR en architecture, Département d’urbanisme, Faculté d’architecture, Université des sciences techniques et économiques de Budapest (BME).

  • Vernissage de l’exposition “Matières à penser. Quelques composants de la croissance”.

de 19h00 à 20h00 dans la salle d’exposition de l’ENSAPL

Commissariat : Catherine Blain, Éric Monin. Production ENSAPL.

Consacrée à la question des composants architecturaux de la seconde moitié du XXe siècle, cette exposition propose un éclairage sur l’histoire de produits industrialisés qui ont contribué à enrichir les qualités du second œuvre. Parallèlement à la plate-forme numérique hébergée par le site internet de l’ENSAPL qui rassemblera bientôt une série de présentations et de témoignages filmés, stimulés par les travaux réalisés depuis une douzaine d’année au sein du séminaire Archéologie du projet, cette exposition met l’accent sur une collection de composants emblématiques de l’architecture des Trente Glorieuses.

Photographie : Nathalie Duarte

Mercredi 23 février

  • Sur la bouche

de 09h00 à 12h00 en atelier Echelle 1 ou en direct :

Au cours du premier semestre de l’année universitaire 2021-2022, les étudiants de première année de Licence ont accepté de concentrer brièvement leur attention sur les dispositifs de résurgence du quartier Saint-Sauveur, pour réaliser une série de 150 grattages originaux. Cette collecte constitue le point de départ d’une série de communications réalisées par des enseignants-chercheurs de l’ENSAPL qui ont accepté d’explorer une thématique à fleur de rue. Les archivistes du centre d’archives de Saint-Gobain présenteront également, à cette occasion, les ressources inattendues du fonds documentaire Pont-à-Mousson.

Liste des interventions :
– Anonyme : Regarde où tu marches !
– Catherine Grout : Plaque (tournante).
– Béatrice Mariolle : Reconstruction de la matière.

– Anne Alonzo et Nathalie Duarte : Sur les traces des bouches d’égout : quelques pistes de recherche à travers les archives de Saint-Gobain PAM.
– Denis Delbaere : Assainissement m’était conté.
– Caroline Bauer : Les Haut-fourneaux de Pont-à-Mousson, de la plaque d’égout au siège nancéien.

  •  Impressions à la carte

14h-18h en atelier Echelle 1 ou en direct :

Dans le cadre de leurs ateliers de projet d’automne, les étudiants de Licence 2 ont entrepris cette année une réflexion autour de la notion d’atlas pour tenter de capter les qualités constructives, usagères, techniques, économiques, symboliques, territoriales ou bien encore sensibles du site de la friche gourmande à Marcq-en-Baroeul. Invités à restituer ces recherches au format d’une carte postale, ils devaient dépasser ses contraintes dimensionnelles pour rendre le propos clair, évident.

À partir de cette collection éclectique, des enseignants-chercheurs de l’ENSAPL proposent de redécouvrir les vertus parfois cachées d’un médium aujourd’hui menacé.

Liste des interventions :
– Séverine Bridoux-Michel : Ceci est une carte-postale : de la carte postale à réaction poétique, à la carte postale expérimentale.
– Catherine Grout : Un parcours à la carte ?
– Didier Debarge : La clef, c’est regarder.
– Céline Barrère : La carte postale : objet d’enquête, ressort narratif, lieu de mémoire d’une « famille de fantômes ». La Carte postale d’Anne Berest.

– Catherine Meyer-Baud : Des cartes postales pour mener une recherche, l’exemple Courtepaille.
– Gilles Maury : Taureaux-Vélos-Congo.
– Juliette Pernin : La carte postale : Support de l’imaginaire de la ville en construction.
– Richard Klein : Erreur à la carte.

  • Expérimentations, Recherche-action… La pratique de la recherche par l’expérience du réel.

de 14h00-17h00 en salle Jean Challet ou en direct :

Parallèlement à la session Impressions à la carte, les doctorants du LACTH proposent aux étudiants de Master et de Licence 3, un atelier des doctorants organisé par Téva Colonneau, Mélusine Pagnier et Roxane Wormser.

La recherche-action peut se définir comme une démarche de recherche hybride permettant de mettre en perspective des connaissances scientifiques diverses à travers des actions concrètes menées sur le terrain. Ces actions se traduisent au travers de la multiplicité des échelles de rationalité, d’interventions, d’interactions suggérées par une hypothèse de recherche et opérées de manière objective dans des situations réelles. Elle peut donner lieu à des transformations épistémiques induites par l’expérience des modèles théoriques et des systèmes de représentations mobilisés par le sujet de thèse. En sciences sociales, et plus particulièrement en architecture, la pratique de la recherche-action se démarque des autres démarches de recherches conventionnelles, tant du point de vue de la méthodologie que de sa finalité. Souvent induite par des approches plurielles (participatives, expérimentales et innovantes) plaçant le sujet de recherche dans une forme d’actualité permanente avec ses objets d’étude, la recherche-action pose les conditions d’un nouvel apport théorique fondée à partir de l’expérience critique faite d’une pratique, d’une méthode, d’un outil ou d’un processus donné.

Comment se traduit une démarche de recherche-action en architecture ? En quoi permet-elle d’expérimenter de nouveaux savoirs scientifiques, de nourrir le positionnement théorique du chercheur en général ? Peut-elle être mise en relation avec d’autres pratiques/ méthodes de recherches scientifiques ? Pour quels objectifs ? pour quels résultats ?

Afin de mieux comprendre les articulations et les modalités de la démarche de recherche-action dans le projet de la thèse, mais aussi les imbrications méthodologiques permettant de la définir, cet atelier des doctorants propose de questionner les manifestations épistémologiques de cette méthode, à travers la thématique de la recherche par l’expérience du réel, à partir des expérimentations en cours de développement dans plusieurs travaux de recherche.

Mots clés : Recherche – Action – Innovation – Intervention – Participation – Expérimentations.

 

x