Le séminaire doctoral
Prenant appui sur les différents domaines du laboratoire (conception, territoire, histoire et matérialité), le séminaire doctoral du LACTH offre une plateforme d’échanges et de confrontations des travaux de recherche passés et en cours.
Obligatoire pour les doctorants du LACTH (20h/an), il est ouvert aux étudiants de Master de l’ENSAPL et à tous les partenaires scientifiques du LACTH (enseignants-chercheurs, doctorants).

Séminaire doctoral – atelier des doctorant.e.s – 15/12/2021

La recherche face à la crise. Que reste-t-il ?

Organisation, conception :

  • Anne Gérard architecte D.E. H.M.O.N.P., doctorante au LACTH
  • Roxane Wormser Paysagiste, doctorante au LACTH

Plus d’un an après le premier confinement, des rapports d’analyse et témoignages à propos de l’impact de la crise sanitaire sur les recherches émergent. Un constat est unanime : la crise sanitaire a manifestement changé certains modes de faire, notamment en ce qui concerne l’accès au numérique et l’enseignement à distance. Les dispositifs se sont multipliés pour garantir la continuité des recherches. La crise a également eu un impact sur la pratique du paysagiste et de l’architecte en tant que praticien.nes. Aujourd’hui, que nous reste-il de la crise sanitaire et des confinements successifs dans nos pratiques, nos recherches et nos enseignements ?

A propos de la pratique de projet, de l’enseignement, de l’enquête de terrain ou de la rédaction, explorons ensemble les traces que nous a laissées la pandémie à ce jour.

Mots clés : crise sanitaire, confinement, distanciation sociale, enquête, écriture, échanges, méthodes, outils, numérique, pédagogie, temporalités, lieux.

Télécharger le programme >

Programme du séminaire doctoral 2021-2022

Les séances ont lieu le mercredi, de 14h30 à 17h30 à l’ENSAPL, salle Jean Challet – ENSAPL
  • 24 novembre 2021 : accueil des doctorants
  • 15 décembre 2021 : la recherche face à la crise. Que reste-t-il ?
  • 26 janvier 2022
  • 16 février 2022
  • 23 février 2022
  • 16 mars 2022
  • 23 mars 2022
  • 4 mai 2022
  • 11 mai 2022

Modernité-ruralité - 27 novembre 2019

> Domaine histoire, séance organisée par Gilles Maury (architecte, MC, ENSAPL) Chercheur invité : Gaël Huitorel, (architecte, MC, ENSA de Rennes)

Intervenant Lacth : Xavier Dousson (architecte, MC, ENSA de Paris-Val-de-Seine) Doctorant : Baptiste Bridelance (architecte)

Discutante Lacth : Amélie Fontaine (architecte, MC, ENSAPL, doctorante LACTH)

>Présentation : Avec deux termes semblant a priori opposables, l’axe Histoire du LACTH entend proposer une mise au point autour d’un thème dont l’actualité est redevenue cruciale. Au delà des questions écologiques et environnementales contemporaines, il s’agira d’interroger des architectures qui ont accompagné, depuis 150 ans, les transformations des espaces ruraux et les constantes mutations des procédés de cultures ou d’élevages. Cette séance se veut un prolongement des recherches lancées par l’INHA en 2010 (« L’art de bâtir aux champs. Modernité du patrimoine rural et théorie des constructions agricoles »), mais cherchera, en outre, à aborder la question plus large de la confrontation entre des pratiques architecturales traditionnelles et contemporaines et de leurs points de convergences.

>Mots-clefs : ruralité, modernité, architecture agricole.

Image, vision et espace - 11 décembre 2019

Séance commune avec le CEAC

>Domaine Conception et séance conjointe avec le CEAC, organisée par Anne Boissière (philosophe, professeure à l’université de Lille, chercheure au CEAC) et Catherine Grout (professeure d’esthétique, HDR, chercheure au LACTH).

Chercheur invité : dr Vlad Ionescu (professeur dans le domaine de la théorie de l’art et de l’architecture à PXL MAD collège of Arts / faculté d’architecture, Université de Hasselt)

Doctorante : Carla Mariana Da Costa (CEAC, ED SHS Lille)

Discutant.e Lacth : Céline Barrère (MC, ENSAPL, LACTH)

>Présentation : Les interventions concerneront l’expérience et la conception de l’image comme modulation de l’espace dans l’œuvre des historiens d’art Alois Riegl (1858-1905), Heinrich Wölfflin (1864-1945), Wilhelm Worringer (1881-1965), ainsi que la vision comme fonction d’appréhension haptique chez le philosophe Maurice Merleau-Ponty associant l’optique et le tactile.

>Mots-clés : Espace, image, vision.

Processus et méthode de conception - 4 mars 2020

>Domaine Conception, séance organisée par Frank Vermandel (MC, HDR, ENSAPL)

Chercheur Invité : Mathias Rollot, (architecte, docteur en architecture, maître de conférences TPCAU à l’ENSA de Nancy et chercheur au LHAC)

Doctorante : Anne Gérard (architecte)

Chercheure LACTH: Juliette Pommier (architecte, docteure en architecture, maître de conférence TPCAU à L’ENSAP Lille)

Discutant LACTH : à confirmer

>Présentation : En examinant, à partir d’études de cas, la manière dont la recherche architecturale s’empare de la question de la conception du projet, nous placerons l’angle de réflexion de cette séance sous un double aspect : celui de la conception architecturale – autour de quelques termes clés : temporalités, méthodes, doctrines –, et celui du processus de fabrication de la recherche elle-même. Pourquoi et comment développer une recherche sur la conception architecturale ? Comment un chercheur, jeune ou confirmé, constitue-t-il, sur ce terrain spécifique, son objet d’étude et sa stratégie de recherche?

>Mots clés : conception, temporalités, processus, méthodes, théories, doctrines.

Productions graphiques dans la recherche en architecture et en paysage - 25 novembre 2020

Organisation, conception :

  • Ekaterina Shamova – Historienne de l’art contemporain, Doctorante au LACTH
  • Noémie Devaux – Architecte, Doctorante au LACTH

Chercheurs invités :

  • Oscar Barnay, Architecte, Doctorant ENSASE/UJM
  • Cécile Mattoug, Architecte, Doctorante en géographie, laboratoire Géographie-cités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne & ADEME

Discutant : Frank Vermandel – Architecte, MC Hdr, responsable du domaine conception du LACTH

Présentation :

Cette séance de l’atelier sera axée autour des productions graphiques (dessins, photographies, cartes, schémas, etc.) des doctorant.e.s, qui servent ou accompagnent leur recherche. Servant d’outils de méthode ou d’outils d’analyse, les productions graphiques sont intrinsèquement liées aux conditions de production de ces mêmes éléments. En quoi ces productions graphiques permettent de tester les hypothèses, ou les faire évoluer ?

Les deux recherches s’attellent aux représentations de l’espace et questionnent leur rôle dans la définition d’approches sensibles. Quelles pratiques de la transformation de l’espace permettent-elles de mettre en lumière ? Quels sont les enjeux que soulève l’emploi de productions graphiques dans les pratiques architecturales, urbaines & paysagères ?

Quels rôles endossent ces représentations visuelles dans l’appréhension de ces pratiques ? Comment fabrique-t-on ces images, comment fonctionnent-elles ? Telles sont les questions sur lesquels se pencheront les intervenant.e.s de cette séance.

Mots clés : méthode, outil, représentation, pratiques, recherches, production graphique.

Visio conférence via Zoom >

  • Identifiant : 922 2265 2403
  • Mdp: hYjvD3

 

« Du mode d’existence de l’image photographique en architecture. »

Oscar Barnay, architecte, Doctorant ENSASE / UJM , Thèse mention « Architecture / image/ forme » (2018), Sous la direction de Danièle Méaux & Manuel Bello-Marcano.

Cette intervention se proposera d’interroger les relations qui unissent la photographie et l’architecture et, plus particulièrement, la façon dont l’image -notamment photographique -participe de la pensée architecturale.

Elle se penchera en premier lieu sur les différents modes d’existence des images photographiques en architecture, afin de mettre en lumière les enjeux et les valeurs que soustendent ces pratiques. Elle visera ensuite à questionner de façon plus large les liens profonds qui existent entre la pensée par l’image, la recherche et la création architecturale & paysagère.

 

« Penser et représenter la production de la ville par les écritures du vécu à partir des friches urbaines. »

Cécile Mattoug, architecte, doctorante en géographie (2017), Laboratoire Géographie-cités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne & ADEME, Sous la direction de Jean-Marc Besse et de Sandra Parvu.

Cette thèse propose une exploration et une analyse des friches urbaines dans la banlieue nord de Paris. Espaces vides de bâti en milieu urbain et ne bénéficiant pas de statut stable, les friches urbaines sont des espaces-temps aux multiples ressources. Le parti-pris de cette recherche est de considérer les rapports de force sociaux et politiques qui se déclarent entre les acteurs de leur appropriation et de leur aménagement comme des écritures du vécu. Ces espaces d’expériences et ces horizons d’attentes hétérogènes et divergents sont autant d’usages et de représentations qui sont saisis pour donner à voir les subjectivités de ce terrain à la fois fragile, multiple, et mouvant.

Cette intervention présentera l’approche ethno-géographique et les outils de représentation développés dans la thèse. Partant des matérialités de ces espaces pour saisir la production métropolitaine en cours dans la banlieue nord de Paris, la recherche s’attache également à définir des dispositifs graphiques et narratifs pour restituer les expériences et les rapports de force qu’offrent les ressources et des friches urbaines.

Découvrez les textes des interventions en .pdf>

Quels outils pour quels récits ? Traduire les pratiques et les recherches en architecture et en paysage - 17 février 2021

Quels outils pour quels récits ?  Traduire les pratiques et les recherches en architecture et en paysage

Séminaire exclusivement à distance en raison de la crise sanitaire

Organisation, conception :

  • Benjamin Delaunay Architecte D.E., Doctorant au LACTH
  • Anne Gérard Architecte D.E. H.M.O.N.P., Doctorante au LACTH
  • Rosane Lebreton Architecte D.E., Doctorante au LACTH et LGL, Liège
  • Intervenant·e·s invité·e·s :
  • Céline Barrère Docteure en urbanisme, MC, Co-Directrice du LACTH, Chercheure associée au CRH-LAVUE UMR CNRS 7218
  • Didier Debaise Docteur en philosophie, Chercheur au FNRS, Enseignant à l’Université Libre de Bruxelles.
  • Axelle Grégoire Architecte D.E. H.M.O.N.P., Enseignante à l’ESAD-Valenciennes, Doctorante au CESCO (éq. TEEN) Museum National d’Histoire Naturelle
  • Sophie Jacquin Architecte D.E., DPEA Recherches, CAP Ebéniste, H.M.O.N.P. en cours
  • Anaëlle Mahéo Architecte D.E., Doctorante au CRH, Université de Paris Nanterre + ENSAPVS
  • Aure-Élise Mahieu, Architecte D.E. H.M.O.N.P.
  • Ekaterina Shamova, Historienne de l’art contemporain, Doctorante au LACTH

Discutante :

Catherine Grout 

Professeure en esthétique, Chercheure au LACTH, Présidente de la commission recherche, Référante formation doctorale

Mots clés : récit, méthode, outil, pratiques, recherches, lieu, temporalité.

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Evénements - 19 mai 2021

Atelier des doctorant·e·s : Evénement

Organisation, conception, interventions :

  • Ekaterina Shamova – Historienne de l’art contemporain, Doctorante au LACTH
  •  Catherine Giuli – Architecte, Doctorante au LACTH
  •  Juliette Pernin – Architecte, Doctorante au LACTH
  •  Yassine Kebir – Architecte, Doctorant au LACTH

La nouvelle édition de l’Atelier des Doctorants  réunira des travaux de recherche autour de la notion de l’Evénement. Le sociologue Louis Quéré suggère que « [l]’événement a la capacité de créer et de nouer les situations[1] ». Plusieurs réflexions s’articuleront ; entre  une pratique révolutionnaire qui questionne le fait historique et sa conséquence sur le fondement scientifique de l’« Explosion en architecture », les enjeux de l’espace public s’exerçant comme corrélatif du mouvement et d’une chorégraphie individuelle et collective, l’ordinaire et le banal qui oscillent entre  perception de l’objet et émerveillement de la technique, ou encore ces lieux d’exposition et d’interaction où se fabriquent  les concepts et se propulse l’art de bâtir.

Dans le cadre de leurs travaux respectifs les doctorants s’interrogeront sur la temporalité stricto sensu de l’expérience sensorielle et relationnelle, de la pérennité de la forme, de la pertinence sociale de la démonstration technique et de la valeur intrinsèque de l’évènement, de l’architecture.  

[1] Quéré, L., «Entre fait et sens. La dualité de l’événement », Lavoisier | « Réseaux », 2006/5 no 139, p.187

 

 

« La traversée qui interroge – quel statut pour le passant ? »

 Ekaterina Shamova, historienne de l’art contemporain, doctorante au LACTH, domaine « Conception », sous la direction de Catherine Grout

Cette intervention interrogera certaines relations qui peuvent émerger dans l’espace public, à travers un corpus de projets de marches collectives qui intègrent un protocole chorégraphique et une certaine vision de présence individuelle et collective dans l’espace, en mouvement. Notamment, elle s’attachera à établir la nature de rapports qui se produisent sur la durée du projet entre le groupe marchant et ceux et celles dont il est susceptible de solliciter l’attention. Cette réflexion s’appuiera en premier lieu sur les composantes corporelle, sensorielle et relationnelle qui font à la fois partie du protocole de ces projets et qui émergent d’une certaine façon dans l’expérience de ses participants. Celles-ci forment également des soubassements des dynamiques entre le groupe et ceux ou celles qui le voient.

Ainsi, la notion d’événement sera ici à étayer du point de vue d’une situation particulière et d‘une temporalité spécifique qui permettent de questionner la relation avec cet autrui qui incarne des statuts hétérogènes : celui d’un passant, d’un spectateur potentiel, d’un membre du public, voire d’un participant. De surcroît, l’inscription d’un projet chorégraphique de marche collective dans l’espace traversé permettra de faire émerger les manières dont l’espace public peut être partagé et des processus qui le sous-tendent, tout en révélant les potentialités de cet espace du point de vue relationnel, sensible et politique.

 

Mots clés : attention, spectateur, espace public, événement chorégraphique, situation, relation

« Les écoles d’art de La Havane. Fondements scientifiques de “l’explosion” en architecture .»

Catherine Giuli, architecte, doctorante au LACTH, domaine « Histoire », sous la direction d’Eric Monin

En 1961, peu après la Révolution cubaine, Fidel Castro et le Che se retrouvent pour une partie de golf au Country club de La Havane abandonné après la révolution. C’est là que germent dans leur esprit l’idée d’y construire cinq écoles d’art afin de fonder une communauté artistique. Pour entreprendre un tel projet, trois jeunes architectes sont convoqués, Ricardo Porro de nationalité cubaine coordonne le projet et prend sous sa responsabilité les écoles d’arts plastiques et de danse moderne. Il fait appel à deux jeunes architectes italiens Roberto Gottardi et Vittorio Garatti chargés de la conception des écoles de danse classique, de musique et des arts de la scène.

Il s’agit de montrer lors de cette communication d’une part comment ces édifices sont l’instrument de l’événement historique et comment l’architecture est entendue dans ce cas comme pratique révolutionnaire en répertoriant les fondements scientifiques de  l’« explosion » en architecture — expression qu’emploie Ricardo Canella (architecte, fils de Guido Canella et enseignant à la faculté d’architecture de Milan lors d’une conférence à l’occasion du festival d’Architecture de Parme en 2007 intitulé “Paysage public” au sujet même de ces écoles)

D’autre part, il s’agit également de montrer comment ces édifices fondent un événement dans la vie des formes. Davide Guido lors de sa thèse dirigée par Guido Canella en 2006 dont l’introduction traite des « Continents formels dans l’œuvre de R Porro » esquisse l’importance de l’univers formel des écoles d’art ainsi que de leurs références architecturales, artistiques et littéraires convoquées au fondement des projets, fondement issu de la rencontre de la culture européenne avec celle du continent latino-américain.

Enfin, les écoles d’art seront vues comme un instrument de l’événement culturel continu puisqu’elles participent toujours à la vie culturelle de la capitale havanaise et continuent de former les plus grands artistes cubains qu’ils soient artistes plasticiens, musiciens, comédiens, danseurs classiques et contemporains.

 

Mots clés : explosion, événement, instrument, formes, rencontre, Europe, Amérique Latine

« Il se passe quelque chose dans la rue. L’échafaudage, entre prouesse technique et désordre urbain. »

Juliette Pernin, architecte, doctorante au LACTH, domaine « Histoire », sous la direction d’Eric Monin

 

En décembre 1905, une étrange construction se déploie en l’espace de quelques jours devant la façade de l’église de la Trinité dans le 9ème arrondissement de Paris. Cet échafaudage d’un genre nouveau, monté avec des échelles, étonne les passants et attire rapidement l’attention de la presse de l’époque qui s’en fera largement l’écho. Son aspect aérien, son montage rapide et sa grande hauteur suscitent des commentaires qui oscillent entre émerveillement et ironie ; certains admirant la prouesse technique et la dentelle de bois, d’autres s’agaçant du coût certain d’une telle construction pour le contribuable et de sa laideur qui masque l’église.

L’analyse des différents aspects de cette situation urbaine inédite permettra de questionner la notion d’événement et d’ordinaire dans l’espace urbain en s’appuyant sur un corpus mêlant diverses utilisations et représentations d’échafaudages.

Mots clés : échafaudage, événement urbain, cartes postales, technique, espace public.

 

 

« Le béton translucide : construction d’une réalité fantasmée autour d’événements marquants de l’architecture. » 

Yassine KEBIR, architecte, doctorante au LACTH, domaine « Histoire », sous la direction d’Eric Monin

 

Les événements marquants de l’architecture sont ceux où se réunissent les bâtisseurs, les créateurs et les concepteurs du bâtiment, souvent autour d’un objet, d’un procédé ou d’une innovation technique. Le béton translucide s’inscrit intégralement dans ce processus qui a amené les poseurs de verre et les maîtres d’œuvres à se poser des questions essentielles sur la forme, le modèle, le style et les nuances à apporter à ce produit ; cet alliage de verre et de ciment armé, formant un matériau novateur et plastique qui se courbe au gré des intentions et des incrustations, n’a eu de cesse de repousser ses limites.

Les glaceries anciennes, les maîtres verriers et les industriels ont investi les foires, expositions et salons où se mêlent désormais les intentions artistiques aux rigueurs techniques. Parfois avant-gardistes, les stands sont souvent des moments où se révèlent les possibilités audacieuses des matériaux verriers.

Cette amorphie constante dans la recherche plastique va caractériser la période de l’entre-deux-guerres et de la reconstruction qui aura pour rémanence l’expressionnisme architectural allemand. Véritable figure de proue de la tension dynamique du verre, le Pavillon de verre de Bruno TAUT impressionne par son esthétique et son “ Architecture de Lumière”. De son côté, Saint-Gobain érige ses modèles de pavillons dans l’esprit de l’architecture alpine.

 

Mots clés : Pavillon de verre, tour Signal, Béton translucide, verre, expressionnisme, Architecture alpine, Saint-Gobain, Bruno TAUT, Erich Mendelsohn, Tour Einstein, Salon des Arts Décoratifs, Foire de Paris, Exposition de l’Habitation, Salon des Arts Ménagers, Exposition d’Arts Décoratifs à Milan, Exposition International de 1937

La notion d'état de l'art en question - 23 juin 2021

La notion d’état de l’art en question

Séminaire exclusivement à distance en raison de la crise sanitaire

Organisation, conception :

Organisation, conception, interventions :

  • Téva Colonneau  Architecte, Doctorant au LACTH
  • Camille Delie Architecte, Doctorante au LACTH
  • Mélusine Pagnier Architecte HMONP, Doctorante au LACTH

Intervenant.e.s, invité·e·s :

  • Benjamin Delaunay Architecte, Doctorant au LACTH
  • Clara Leverd Architecte HMONP, Atelier SMAGGE
  • Mélusine Pagnier Architecte HMONP, Doctorante au LACTH
  • Roxane Wormser Paysagiste, Doctorante au LACTH

Discutants :

  • Etudiants masters (invités) et doctorants
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La constitution d’un état de l’art s’apparente souvent à une étape préliminaire importante, intrinsèque au démarrage de l’écriture de la thèse, qui se destine à démontrer la fiabilité et l’originalité d’une question donnée. C’est aussi un travail de restitution qui permet d’exprimer le positionnement d’une recherche, d’apporter des connaissances précises, tout en montrant que son développement se distingue des approches précédentes. Si du point de vue méthodologique l’état de l’art est souvent formulé au travers du développement de la partie théorique du travail de recherche, du point de vue sémantique, il peut être défini comme étant un état de connaissance fait dans un domaine particulier, à un moment donné. Pourtant, en architecture, considérée également comme point d’ancrage et d’articulation du raisonnement scientifique de la thèse, on observe que la notion d’état de l’art mélange à la fois des pratiques de recherche formelles, informelles ou intentionnelles qui contribuent à faire évoluer la collecte d’ informations, la mise en lien des connaissances et des idées au fur à mesure du travail d’écriture. Du fait de la diversité des approches et des échelles d’intervention de la recherche en architecture, comment faut-il donc caractériser la notion d’état de l’art dans cette dernière ? Quels sont ses aspects méthodologiques ? sémantiques ? Dans quelles mesures peut-on alimenter et interpréter un état de connaissance en architecture à partir de sources peu communes ? 

En convoquant des exemples de travaux achevés ou en cours liés au sujet de l’état de l’art, cet atelier propose d’approfondir la connaissance et les compétences méthodologiques des doctorants inscrits au LACTH ainsi que celles des étudiants de Master inscrits en séminaire de recherche à l’ENSAPL.

Mots clés : état de l’art, restitution, approche, méthodologie, diversité, sources 

Programme :

  • 14:00 Accueil 
  • 14:15 
  1. Introduction : Notions d’état de l’art : concepts et généralitésTéva Colonneau 
  2. SESSION 1: L’ÉTAT DE L’ART DANS LA RECHERCHE EN ARCHITECTURE : UNE DIALECTIQUE ENTRE APPROCHE THÉORIQUE ET APPROCHE SENSIBLE ? 
  • 14:30 

Etat de l’art sur les pratiques collaboratives en architecture : de la ressource théorique à l’expérimentation pratique Mélusine Pagnier 

  • 14:55-15:10 

Discussion 

  • 15:10 

Etat de l’art et pluralité des langagesRoxane Worsmer 

  • 15:35-15:50 

Discussion 

  • 15:50-16:05 Pause café 

SESSION 2: L’ÉTAT DE L’ART ET SES ÉTATS DANS LA RECHERCHE EN ARCHITECTURE : MANIFESTATIONS DIVERSES ET APPROCHES CROISÉES 

  • 16:05 

Etat(s) de l’art : manifestation et approche croiséeClara Leverd 

  • 16:30-16:45 

Discussion 

  • 16:45 

Approche de l’état de l’art par la publicité : dépouillement de revues datant de 1945 à 1975 pour identifier des composants plastiques de couvertureBenjamin Delaunay 

  • 17:10-17:25 

Discussion 

  • 17:30 

Fin du séminaire 

« Etat de l’art sur les pratiques collaboratives en architecture : de la ressource théorique à l’expérimentation pratique » 

Mélusine Pagnier, architecte HMONP, doctorante au LACTH, domaine « Conception », sous la direction de Frank Vermandel et co-encadrement de Béatrice Mariolle 

Cette intervention propose de faire état de la construction d’une méthode de recherche-action, à partir d’un état de l’art théorique sur les pratiques collaboratives en architecture. La recherche présentée interroge les possibilités d’action qu’offrent ce type de démarches pour lutter contre la précarité énergétique du logement. Prenant appui sur l’histoire du logement social d’après-guerre (1914-1918) où le mouvement des Castors a contribué de façon significative à l’urgence de la reconstruction du logement en France, nous faisons l’hypothèse que les pratiques collaboratives pourraient une nouvelle fois, permettre de répondre à l’une des urgences de notre siècle : la rénovation du bâti existant. Cette recherche s’attache d’une part, à exposer les enjeux de transformation du rôle, du statut et des pratiques de l’architecte ; et d’autre part, à développer des systèmes de co-production avec les habitants, dans les cités minières du Bassin Minier, en vue de leur rénovation. 

Nous présenterons un état de l’art majoritairement constitué d’articles universitaires pluridisciplinaires ayant permis de retracer l’évolution des pratiques collaborative à travers l’histoire, interrogeant à la fois les différents outils qui permettent d’analyser et de catégoriser ce type de démarche, ainsi que le déplacement des postures de l’expert et de l’habitant qui en découle. A partir de ces constats, nous exposerons les conditions nécessaires au basculement de la théorie à la pratique, pour comprendre comment une expérimentation concrète pourrait nourrir la démarche de cette recherche. 

L’application de la recherche au territoire du Bassin Minier du Nord et du Pas-de-Calais permet en effet d’étayer un certain nombre de questionnements. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012, les cités minières classées du Bassin Minier constituent un terrain d’étude et d’expérimentation propice, avec une forte précarité économique et énergétique, et un important réseau de solidarité. La relation privilégiée avec le bailleur social Maisons et Cités a notamment permis de projeter une permanence architecturale dans une cité minière des environs de Lens, en partenariat avec la Communauté d’Agglomération de Lens Liévin. Cette expérience d’immersion, d’observation, mais aussi d’expérimentation alimentera ainsi un ensemble des questions soulevées dans l’état de l’art. 

Mots clés : recherche-action, pratiques collaboratives, co-production, rénovation, cités minières, patrimoine classé 

« Etat de l’art et pluralité des langages » 

Roxane Worsmer, paysagiste, doctorante au LACTH, domaine « Conception », sous la direction de Catherine Grout et co-encadrement de Dominique Henry 

« Nous dirions qu’elle [la recherche en situation d’expérimentation] fait avant tout advenir un chercheur à l’imaginaire héterolingue, à savoir un chercheur bien sûr expérimenté dans la pratique de son idiome spécialisé (le langage d’une science sociale) mais aussi, pareillement habile pour composer avec d’autres langages. » 

Pascal Nicolas-Le Strat, Quand la sociologie entre dans l’action, p22 

L’état de l’art induit implicitement une restitution de l’ordre du langage écrit. Il relate et analyse un état de connaissance, puis il établit un premier dialogue entre chacune des notions et chacun des auteurs. Dans le cadre de mes recherches, je travaille sur des temps de concertations qui rassemblent des professionnels de l’aménagement paysager, des citoyens et des enfants autour d’une même table afin d’établir un dialogue. Est proposé aujourd’hui comme prérequis à ce dialogue, une mise à niveau de chacun des acteurs de la concertation pour en équilibrer les échanges et le développement d’arguments. Qu’en est-il alors pour un état de l’art qui rassemble des sources de tout ordre et parfois peu communes ? Comment établir une dialectique pertinente entre des écrits et des évènements ? 

Je cite Pascal Nicolas-Le Strat pour introduire cette pluralité de langages auxquels je me confronte actuellement en tant que primo-doctorante. Face à cette pluralité initialement perçue comme une difficulté dans mes travaux depuis le séminaire d’initiation à la recherche, je me demande aujourd’hui de quel ordre peut être mon habileté à faire dialoguer ces nombreuses sources. 

Par un retour d’expérience sur la mise en place de mon sujet de thèse et l’état actuel de mes recherches, je souhaite interroger les différents outils de retranscription que je compte mobiliser au fils de mon travail. En ce sens, dans quelles mesures les rendre exploitables au regard des supports conventionnels ? 

Cette question entre en résonnance avec un questionnement critique que je porte au regard des travaux de Pierre- Yves Guihéneuf sur la concertation1

1 Pierre-Yves Guihéneuf, Garantir la concertation, Ed. Charles Léopold Mayer, 2017 . Pour rendre une ressource légitime, est-il nécessaire de la « garantir » et donc de l’objectiver ? Alors que je travail sur des évènements subjectifs, je m’interroge sur la pertinence d’en changer le statut pour les mettre en dialogue avec des sources théoriques. 

Mots clés : langage écrit, concertations, dialogue, paysage, acteurs, résonance subjectif/théorique 

« Etat(s) de l’art : manifestation et approche croisée »

Clara Leverd, architecte HMONP, Atelier SMAGGHE

Comment l’objet de collection(s) peut-il être considéré comme élément de conception ? Conception d’un récit, d’une oeuvre, d’un discours, voire support d’une revendication ? Quelles sont les conditions pour instituer un état de l’art par rapport à un sujet défini ? Permet-il de définir le plus justement possible le sujet d’un travail de recherche ? Dans quelle mesure, par le biais de quels procédés, est-il possible de l’atteindre ? Quelle place est laissée à l’incertitude, au doute, dans la recherche ? A travers le travail de Madelon Vriesendorp, peintre hollandaise connue notamment pour la couverture de l’ouvrage Delirious New York de Rem Koolhaas, il sera ici question de voir comment les collections, les archives et leur évolution ont permis et permettent d’extraire des problématiques actuelles liées à la pratique artistique et architecturales. 

Temps et achèvement : l’état de l’art remis en question dans le processus de recherche : L’état de l’art amène de manière inhérente la question du temps et de l’achèvement. Il propose en effet de figer, à un moment défini et à partir d’une quantité d’éléments – matériels (objets, revues, articles, peintures) et immatériels (hypothèses, suggestions, état de réflexion, pensées) – une question précise visant à une restitution rédigée, organisée et datée. Dans le cadre d’une recherche liée au travail d’un artiste ou architecte (encore vivant) comment prendre en compte les évolutions/projets futurs ? Comment un chercheur peut-il considérer dès le départ de sa recherche les substances – matières, textes, objets à venir dans le cadre d’un travail de recherche ? A travers quels processus ? 

Interprétations : La question du statut hypothétique des réflexions du chercheur est omniprésente. Par une approche interprétative des sources existantes (dans ce cas, les peintures de l’artiste Madelon Vriesendorp) et par le biais d’un travail de recherche menée en master qui a mené à la rédaction de deux articles avec Véronique Patteeuw (De Witte Raaf et Log.), il sera ici question de voir comment l’absence d’interviews, d’échanges avec Madelon Vriesendorp n’a pas été un frein. Au contraire, c’est une liberté interprétative, ou le principe de « misinterpretation » (mauvaise interprétation) qui a permis de requestionner son travail de manière originale. 

Mots clés : collection, accumulation, archiver, processus, liberté interprétative 

«Approche de l’état de l’art par la publicité : dépouillement de revues datant de 1945 à 1975 pour identifier des composants plastiques de couverture.»

Benjamin Delaunay, architecte, doctorant au LACTH, domaine « Histoire », sous la direction de Eric Monin et co-encadrement avec Catherine Blain

L’intervention propose de questionner une approche spécifique et peu commune de la constitution de l’état de l’art, tout en présentant les aspects méthodologiques qui y sont liés : le dépouillement de revues et le recensement de publicités. 

En effet, le point de départ de la recherche est basé sur l’étude et la mise en relation de produits du second oeuvre en matières plastiques datant des Trente Glorieuses, qui ont participé à l’évolution de l’art de bâtir. Plus précisément, nous nous intéressons ici aux composants de couverture, liant à la fois les notions de plastique, technique, lumière et architecture. Ainsi, l’approche choisie par la publicité permet de cerner la création, l’essor, le développement et l’arrêt de production de certains produits, mais aussi, dans le même temps, de révéler l’importance de l’industrie plasturgique d’après-guerre. Il est alors possible d’identifier et de relier la production, les entreprises, les normes et la construction. 

La publicité est un document clé dans ce travail puisqu’elle est un vecteur de communication et de valorisation d’époque, fournissant ainsi au lecteur différents types d’éléments : des noms (de marque, de produits, etc.), des slogans, des localisations, des références, des numéros (de brevet ou du CSTB) ou encore l’éditeur ou l’illustrateur, pour ne citer que ceux-la. De plus, l’étude des publicités rend « rapidement » possible l’analyse par comparaison, car les qualités, les caractéristiques, sont mises en avant afin d’orienter l’architecte, l’entreprise, etc., pour l’inciter à choisir le produit représenté. Cela permet également de comparer à la fois des produits similaires, ou des produits concurrents comme les composants verriers par exemple. 

C’est donc au travers d’exemples de publicités et de la présentation de la méthodologie de recensement, d’analyse et de synthèse, que cette approche de l’état de l’art sera exposée, tout en montrant comment l’usage d’une source peu commune peut permettre l’émergence et le développement d’une problématiques, et d’hypothèse de travail, dans le cadre d’une thèse de doctorat. 

Mots clés : publicités, plastique, matériau de construction, Trente Glorieuses, recensement

La recherche face à la crise. Que reste-t-il ? - 15 décembre 2021

La recherche face à la crise. Que reste-t-il ?

Organisation, conception :

  • Anne Gérard architecte D.E. H.M.O.N.P., doctorante au LACTH
  • Roxane Wormser Paysagiste, doctorante au LACTH

Plus d’un an après le premier confinement, des rapports d’analyse et témoignages à propos de l’impact de la crise sanitaire sur les recherches émergent. Un constat est unanime : la crise sanitaire a manifestement changé certains modes de faire, notamment en ce qui concerne l’accès au numérique et l’enseignement à distance. Les dispositifs se sont multipliés pour garantir la continuité des recherches. La crise a également eu un impact sur la pratique du paysagiste et de l’architecte en tant que praticien.nes. Aujourd’hui, que nous reste-il de la crise sanitaire et des confinements successifs dans nos pratiques, nos recherches et nos enseignements ?

A propos de la pratique de projet, de l’enseignement, de l’enquête de terrain ou de la rédaction, explorons ensemble les traces que nous a laissées la pandémie à ce jour.

Mots clés : crise sanitaire, confinement, distanciation sociale, enquête, écriture, échanges, méthodes, outils, numérique, pédagogie, temporalités, lieux.

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Catherine GROUT

Catherine GROUT

Professeure et coordinatrice du séminaire doctoral

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