Programme du séminaire doctoral 2013-2014
Les séances ont lieu le mercredi, de 14h30 à 18h30 à l’ENSAPL
- 8 janvier 2014 (domaine histoire) : « Des sources secondaires, ou les possibilités de nouveaux récits »
- 5 mars 2014 (domaine conception) : « Spatialité et situations »
- 19 mars 2014 (domaine matérialités) : « Tectoniques »
- 9 avril 2014 (domaine Territoire) : « Questions urbaines en milieu rural : appréhender les lieux d’entre-deux »
- 7 mai 2014 : « Tracer la recherche en architecture et paysage » – Atelier des doctorant.e.s
1ère séance du séminaire doctoral 2013-2014
Domaine histoire, organisée par Gilles Maury, chercheur au LACTH
> Mercredi 8 janvier 2014 (14h30-18h30)
> Salle Jean Challet
Chercheur invité : Luis Burriel Bielza, doct. en architecture/Madrid, MA invité ENSA Belleville
Intervenant : David Liaudet, activiste en cartes postales et en architecture
Doctorante : Véronique Boone
Présentation :
Durant la seconde moitié du XXe siècle alors qu’elle se constituait lentement en discipline autonome, l’histoire de l’architecture s’est appuyée, suivant en cela les principes établis en histoire de l’art, sur l’examen de sources premières (fonds d’archives d’architectes, correspondances…). Toujours tributaire des conditions à partir desquelles elle s’élabore, se pense et se concrétise, l’histoire de l’architecture reflète sa propre époque. Aujourd’hui, d’un côté, les grandes figures historiques que sont Le Corbusier, Mies ou Wright semblent ne pouvoir faire l’objet que de digest ressassant les mêmes documents ou informations ; et d’autre part, le manque de fonds constitués, de sources balisées, pour certains autres héros gêne, ou a longtemps gêné, la production d’ouvrages de synthèse : de Charles Garnier à Paul Nelson, les exemples abondent.
Le renouvellement des approches, encouragé par la transdisciplinarité à l’œuvre dans les sciences humaines en France depuis les années 1980, autorise, voire impose, le recours à des sources secondaires autrefois négligées.
Dans le foisonnement documentaire produit par le siècle passé, les images en tout genre sont légion (photographie de presse, publicités, documentaires amateurs ou professionnels …) et placent souvent l’architecture en arrière-plan, quand elle n’est pas le sujet principal. La mise en intrigue nécessaire au récit historique suppose que ces documents soient analysés, contextualisés, afin d’en tirer les informations pouvant éclairer les hypothèses à l’œuvre.
Pour toutes ces raisons, la carte postale est un médium particulier, dont la richesse sur le plan de la recherche commence à émerger. L’introduction proposera un balisage de la carte postale en tant que support iconographique complémentaire ou indispensable (de l’œuvre toujours debout à l’édifice disparu), en tant que document aux multiples possibilités (de l’esquisse à la réception, du chantier aux transformations), en tant que document de l’architecture ordinaire ou célébrant l’exception. Elle s’attachera ensuite à dresser un premier système d’interrogation afin d’en faire un outil de recherche.