Programme du séminaire doctoral 2014-2015

Les séances ont lieu le mercredi, de 14h30 à 17h30 à l’ENSAPL

 
  • 19 novembre 2014 (domaine conception) : “Questions d’écritures”
  • 17 décembre 2014 (domaine Territoire) : “Territoires occupés”
  • 25 février 2015 (domaine Conception) : “Spatialités et milieu”
  • 4 mars 2015 (domaine Matérialité) : “Textures”
  • 1 avril 2015 (domaine Histoire) : “Sans archives, pas d’histoire ? Enquêtes d’architectures du 20e siècle”
  • 13 mai 2015 : « Présence graphique de la recherche en architecture et en paysage » – Atelier des doctorant.e.s, organisé par Catherine Grout

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1ère séance du séminaire doctoral 2014-2015

Domaine conception, organisée par Frank Vermandel, chercheur au LACTH


> Mercredi 19 novembre 2014 (14h30-18h30)
> Salle Pierre Eldin

Chercheur invité : Pierre Chabard, AHTTEP, UMR, AUSSER

Doctorant LACTH : Florence Plihon

Discutante LACTH : Catherine Blain

Présentation :


Cette séance du séminaire doctoral 2014-2015 accueille Pierre Chabard, architecte, historien et critique d’architecture qui enseigne à l’ENSA Paris-La-Villette et à l’École spéciale d’architecture. Docteur en architecture et chercheur au laboratoire AHTTEP (ENSA Paris-la Villette). Pierre Chabard a récemment co-dirigé avec Marilena Kourniati l’ouvrage Raisons d’écrire, Livres d’architectes 1945-1999, publié aux Editions de la Villette. Il est également contributeur de nombreuses revues, comme Architecture d’Aujourd’hui, les Cahiers du Mnam et AMC, et membre fondateur de la revue Criticat. Cette séance est consacrée aux questions d’écriture dans l’activité de recherche. C’est donc dans ce cadre que Pierre Chabard nous parlera de son ouvrage. Ce livre réunit sept contributions sur des productions écrites diversifiées, de Le Corbusier à Venturi, de Lynch à Rossi en passant les travaux d’A. Smithson, de Castex, Depaule et Panerai, pour finir sur l’ouvrage plus récent de MVRDV. Un travail d’équipe a été un préalable à cet ouvrage. Je voudrais souligner l’intérêt méthodologique et épistémologique de ce travail de recherche collectif.

En effet, au-delà des intérêts intrinsèques aux textes étudiés, ces sept enquêtes dégagent un point de vue analytique bien particulier, un parti pris méthodologique qui vise à rompre avec un « usage internaliste des livres », qu’il soit herméneutique ou structuraliste, comme le précise l’introduction.
Ces livres sont étudiés du point de leurs circonstances d’apparitions. Cet ouvrage souhaite faire émerger la dynamique du sens des écrits au sein d’un réseau social et culturel, en étudiant l’action du concepteur, de l’éditeur et du lecteur.

Ce travail sur les écrits d’architectes engage également une réflexion d’ordre épistémologique. Faire des écrits d’architectes un objet de recherche pose la question du statut et de la fonction de ces écrits, ainsi que des formes de connaissances que ces écrits produisent. Un livre d’architecte est différent d’un livre de chercheur en architecture, même si les deux ont le même socle culturel. Les savoirs mobilisés et produits ne sont pas du même ordre. Ils ne mobilisent pas les mêmes codes ni les mêmes conventions, et n’ont pas les mêmes visées, même si leurs différences sont loin d’être aussi tranchées. Les frontières sont plus poreuses qu’on ne le pense.

C’est cet intérêt pour les textes et l’écriture qui conduit une partie des travaux du LACTH, qu’il s’agisse du domaine Histoire ou du domaine Conception. C’est aussi à ces croisements entre histoire et conception qu’est dédiée cette séance de séminaire. Les questions d’écriture sont également au centre du 14e numéro des Cahiers Thématiques du LACTH « Ecrire sur l’architecture, la ville et le paysage. Chercheurs, théoriciens, essayistes », qui est en cours de finalisation. Ce numéro vise à interroger les différentes formes de discours et de pensées savantes mobilisées par l’architecture, la ville et le paysage.

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