Présentation :

L’appel d’offre POPSU La Métropole et les autres portait sur les coopérations métropolitaines au sens large (avec les villes moyennes, avec leurs péri-urbains, avec les nouvelles Régions, en transfrontalier), pour questionner leur « capacité d’impulsion et de redistribution », dans un « régime de transition» économique, écologique, énergétique, numérique.

La MEL (parmi 14 métropoles participantes), les laboratoires TVES et LACTH se sont associés pour élaborer des sujets d’analyse présentant un intérêt comparatif mais aussi des spécificités lilloises, et une méthode de recherche-action adaptée au fonctionnement POPSU : il s’agit « d’ouvrir une scène locale de réflexion » sous la forme d’ateliers entre chercheurs, élus et professionnels, « pour une mise en discussion réelle, in itinere, des analyses », mettant chacun en situation réflexive.

Métabolisme territorial, Economie collaborative et Projets transfrontaliers

2018-2020 – Projet de recherche retenu dans le cadre du programme POPSU

> POPSU 3 : “Métropoles et systèmes métropolitains” (Plate-forme d’Observation des Projets et Stratégies Urbaines)

Responsables scientifiques :

Bénédicte Grosjean (LACTH) et Marc Dumont (TVES)

Partenaires :

Université de Lille 1 (laboratoire TVES), laboratoire Geographie-Cités, Métropole Européenne de Lille (MEL)

Financements :

Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA), Commissariat général à l’égalité des territoires, Direction de l’architecture au ministère de la Culture, Métropole Européenne de Lille

Trois objets d’études

La coopération (dans son histoire et celle des systèmes de gouvernance, mais surtout dans ses méthodes et ses outils) sera observée localement et analysée de manière pluridisciplinaire à travers trois objets d’études :

  1. Métabolisme territorial. La gestion des ressources (matières, énergie) implique nécessairement des collaborations : certains territoires produisent ou stockent les ressources nécessaires aux métropoles (intrants), certains gèrent les extrants (déchets au sens large), tous sont traversés par ces flux qui lient les territoires dans des relations autres que servant/servis. L’analyse se centrera sur la ressource en eau (partage des nappes phréatiques, gestion des eaux usées, protection des espaces humides et des champs captants). Elle visera à examiner la capacité des pratiques autour de ces ressources à constituer ou non des vecteurs de coopération.
     
  2. Economies collaboratives. Dans un contexte compétitif, et marqué par une captation de l’emploi par la métropole-centre, il s’agit d’étudier comment construire un intérêt commun à l’aire d’influence lilloise pour l’affirmation d’une «métropole en réseau productive». Dans l’hypothèse d’un redéploiement de l’emploi via l’économie collaborative, les stratégies des collectivités territoriales promouvant les tiers-lieux productifs seront confrontées avec les stratégies de localisation des acteurs économiques.
     
  3. Projets transfrontaliers. A travers notamment la mise en place du projet territorial «Espace Bleu» développé par le GECT Eurométropole Likoto, seront questionnées les conditions d’élaboration des collaborations institutionnelles, leurs apports effectifs aux territoires, et les dispositifs mobilisés pour mettre en place, pérenniser et rendre opératoires des projets coopératifs, à la fois horizontalement sans hiérarchie mais aussi ascendants, avec les collectivités locales concernées.
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