dans l’ouvrage

Les immeubles de grande hauteur en France. Un héritage moderne, 1945-1975

Sous la direction de Richard Klein
Bulletin spécial de Docomomo France

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Rédacteur en chef : Riccardo Forte
Secrétaire de rédaction : Milena Crespo
Coordination éditoriale : Léo Noyer-Duplaix et Marjorie Occelli
Conception graphique : Élisabeth Gutton

  • Présentation de l’ouvrage :

Le lecteur, spectateur contemporain du retour en force de la tour urbaine, trouvera certainement une matière critique de choix dans les études de cas développées dans ce nouveau bulletin spécial de Docomomo France. La genèse, l’influence des modèles, les singularités, la réception et le devenir, plus simplement l’histoire ce ces objets qui ponctuent le territoire comme autant de clochers de village et concentrent les espoirs comme les incertitudes de la modernité. Les histoires des tours connues et moins connues relatées dans ce bulletin éclairent les relations entre le contexte, les circonstances locales, les situations matérielles et culturelles des immeubles de grande hauteur. La tour comme instrument à la fois économique et symbolique du développement urbain devient rapidement la cible d’une forme de violence critique. La faiblesse des argumentaires dévoile alors le caractère idéologique des débats et explique vraisemblablement, plus que les autres raisons avancées, les destructions et les customisations de toutes sortes dont les ingrédients les plus courants sont la végétalisation et l’éclairage artificiel. Si l’intégrité du beffroi habité de la tour Perret d’Amiens n’a pu être préservée, de belles découvertes sont encore possible entre la précision et la rigueur de l’Européen de Thionville, la plasticité sculpturale des tours de Grenoble, la singularité plastique de celle de La Duchère ou encore le purisme retenu de la tour Viollet à Angers D’autres aspects ouvrent le champ de la réflexion : Les tours d’une région, celles d’une ville, la figure du programme d’une administration choisissant l’archétype de la tour et de son socle comme représentation de sa dimension sociale, la figure de l’architecte de la grande hauteur, celle l’architecte de la série, des manipulations typologiques et des inventions morphologiques.

Les immeubles de grande hauteur ont manifestement besoin de considération. Ils peuvent encore peut-être transmettre aux générations futures une partie des techniques, des ambiances et de l’esthétique de la seconde moitié du XXe siècle. Cette partie du lègue du Mouvement Moderne assure également la cohérence des ensembles urbains auxquels ils confèrent la dignité de l’élévation.

  • Pour citer cet article :

Caroline Bauer et Benjamin Walther, « Redonner son éclat à l’Européen de Thionville (Lanfranco Virgili, 1961-1963) », in R. Klein, R. Forte et M. Crespo (dir.), Les immeubles de grande hauteur en France. Un héritage moderne, 1945-1975, Bulletin spécial de Docomomofr, mars 2020, Paris : Ed. Hermann, p. 31-46.

 

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