Heleen Hart et Mathieu Berteloot (HBAAT) sont lauréats du Prix d’architectures D’A 2021

22 Sep 2021 | Nos actualités, Publications

Le Prix d’architectures 10+1 distingue onze réalisations construites en France depuis une année. L’une d’elle reçoit le Grand Prix d’architectures. Pour cette édition 2021, Heleen Hart et Mathieu, Bertellot (HBAAT) sont les lauréats de ce Grand Prix, en association avec V+.

Magazine d’actualité et de réflexion critique, D’A observe le monde à travers le prisme de l’architecture : des débats techniques à la photographie, de l’économie du projet à la muséographie, des questions environnementales aux arts plastiques ou des mutations esthétiques à la psychanalyse.

Le projet lauréat : Cinéma et pôle culturel 

  • Lieu : Marcq-en-Barœul (Nord)
  • Programme : Réalisation d’un cinéma d’art et essai associé à une salle festive et un espace musical.
  • Maître d’ouvrage : Ville de Marcq-en-Baroeul
  • Crédit photo : Cyrille Weiner

Le nouvel espace cinématographique et festive en lieu et place d’une ancienne salle polyvalente (Doumer) est une opportunité urbaine et programmatique exceptionnelle pour la ville de Marcq-en-Barœul. La commune a l’ambition de construire un équipement festif et cinématographique, en proposant un univers spatial et une qualité architecturale unique. La mise en place de ce nouvel équipement conduira à la requalification de la place Doumer et contribuera au développement de ce quartier en entrée de ville en insufflant une dynamique de jour comme de nuit. Nous avons imaginé ce futur équipement comme un espace culturel et cinématographique à l’opposé des salles des fêtes et ou des cinémas classiques, qui sont trop souvent des objets décontextualisés et sans âme. Notre proposition, se revendique au contraire comme un projet empreint d’une dimension contextuelle forte propre à la commune de Marcq-en-Barœul tout en ré interprétant de manière résolument contemporaine un double héritage.

D’une part, par une relecture des calepinages et de la maçonnerie de briques, qui caractérise le vocabulaire architectural et urbanistique de la ville. Et d’autres part, par l’influence de l’esprit « cinéma familiale » qui demeure encore aujourd’hui à travers le Colisée Lumière. Notre proposition se veut inspirée et se revendique d’une histoire de l’équipement cinématographique sans en faire un pastiche. Il n’est pas question de refaire la façade art déco, ou encore la salle décorative du Colisée mais plutôt d’envisager le nouvel espace Doumer en composant avec cet héritage reconnu et apprécié des Marcquois.

Le projet se compose de deux échelles. La première, celle du piéton, avec une strate basse très ouverte, intégralement vitrée sur les espaces d’accueil et le foyer, visibles depuis le parvis. Et une seconde échelle, celle du programme, formée par de grandes masses hautes et opaques dictées par le programme festif et cinématographique. Pour cette raison, nous avons pris le parti de décomposer ce programme en trois entités détachées les unes des autres. Nous avons organisé l’ensemble autour d’un vide formé par une terrasse haute et deux « failles » que sont le hall et les circulations du cinéma d’un côté et le hall de la salle festive de l’autre. En retrait des limites de mitoyenneté, cette disposition respecte l’échelle du piéton sur la place mais aussi celui des habitants qui possèdent des jardins en fond de parcelle.

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