Sortie du n°24 de la revue de Projet de Paysage

5 Oct 2021 | Les publications de la recherche à l’ENSAPL, Nos actualités, Publications, Publications

Le paysage au prisme du politique

Ce numéro met en avant l’importance politique du paysage à plusieurs niveaux : en tant que manière concrète d’habiter (un vivre-ensemble dans un milieu considéré) qui serait ou non paysagère, en tant que mode d’action et de visée du projet (ce que le paysage permet de faire, de penser) de la part de la maîtrise d’usage, d’œuvre ou d’ouvrage, et enfin comme renouvellement de la faculté imaginative associant paysage et milieu comme partie prenante du vivre-ensemble.

Cela nous importe pour plusieurs raisons : le paysage est souvent plutôt analysé par rapport aux politiques publiques dont il peut être une catégorie d’action. Il a pu aussi être considéré dans ses liens avec « la » politique et ses acteurs, ceux qui en ont fait leur métier et dont l’activité est supposée organiser et permettre le fonctionnement de la société, garantir la cohésion sociale. À cet égard, « le » politique interpelle donc aussi la vie en société, c’est-à-dire, comme l’indique Hannah Arendt « la forme d’organisation de la vie commune des hommes ».

Il renvoie alors au fondement des relations que nous entretenons entre nous et au devenir d’un monde commun ; tandis que le paysage est encore souvent défini comme une référence visuelle, il apparaît également comme un vecteur approprié pour des changements de paradigme car il autoriserait à développer collectivement une pensée relationnelle inscrite dans le temps et l’espace et, corrélativement, il pourrait devenir un commun potentiel qu’il s’agirait de situer avec le milieu pour défaire l’éventuel clivage sujet/objet et prendre soin du vivant. De fait l’intitulé est à lire dans les deux sens : le paysage au prisme du politique et le politique au prisme du paysage.

Quatre axes de la thématique ont été proposés aux auteurs : « Engagement dans l’action collective », « Habiter : une question paysagère et politique », « Le paysage en tant qu’“instrument de pouvoir culturel” » et « Changements de paradigme ». Les textes réunis dans ce numéro correspondent à différents champs disciplinaires en sciences humaines : la sociologie et l’esthétique, auxquelles s’ajoutent de manière pluridisciplinaire l’anthropologie, la géographie, les études visuelles et la philosophie en écho avec la polysémie du mot paysage.

Ce numéro rassemble 17 articles, 8 dans la rubrique « Dossier thématique » et 9 dans la rubrique « Matières premières ».

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