Intervention de Jean Souviron – Une histoire matérielle de la transparence : le vitrage isolant dans la grande accélération

28 Nov 2022 | Les actualités de la recherche, Nos actualités, Organisées par le Lacth, Participation de ses membres, Rencontres scientifiques

LE MARDI 29 NOVEMBRE 2022 DE 10H À 13H EN SALLE DES ENSEIGNANTS

Dans le cadre de la séance hebdomadaire du séminaire de master archéologie du projet, Jean Souviron interviendra sur le thème «Une histoire matérielle de la transparence : le vitrage isolant dans la grande accélération».

Biographie :

Jean Souviron est maître de conférences associé à l’Énsa-PB. Il est docteur en art de bâtir et urbanisme de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), architecte diplômé d’État de l’École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est (EAV&t) et ingénieur des Ponts et Chaussées (ENPC).

Ses recherches portent sur les techniques constructives dans leurs relations aux climats intérieurs et à l’environnement.

Il interroge en particulier l’impact écologique des politiques d’efficacité énergétique en retraçant la trajectoire de matériaux et produits de construction, tel le vitrage isolant, croisant histoire de l’architecture et des techniques, science and technological studies (STS), et analyse des flux de matières et d’énergie. 

Intervention :

Durant les décennies d’après-guerre, la croissance urbaine accompagne la diffusion de nouvelles normes de confort dont l’un des produits emblématiques est le vitrage. Installé dans des ouvertures de plus en plus larges, il diffuse une lumière abondante et incarne une transparence chère à la modernité. Mais ces larges pans de verre causent des surchauffes étouffantes en été et exacerbent les déperditions thermiques en hiver.

Face à ces enjeux, l’industrie verrière s’engage dans la recherche et le développement d’une gamme de produits aux performances sans cesse plus avancées. À partir d’archives industrielles et d’études de cas en France et en Belgique, cette présentation retrace l’histoire du vitrage isolant au cours de la seconde moitié du XXe.

En suivant la trajectoire de cet élément architectural, c’est l’empreinte environnementale de nos modes de construire et d’habiter que l’on révèle, la matérialité de la transparence ayant contribué à profondément transformer notre relation à nos environnements.

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