L’architecture du XXème siècle et, particulièrement celle édifiée entre la fin de la seconde guerre mondiale et les années 1980 constitue la grande majorité de l’environnement bâti en Europe. Les architectures produites durant cette période sont considérées de manière très contrastée qui peut aller de la détestation jusqu’au fétichisme suivant les pays, les groupes sociaux, les acteurs, les institutions, les concepteurs et les habitants. La destruction systématique, la transformation, le soin et l’entretien, la patrimonialisation montrent donc toutes les nuances qui peuvent s’appliquer aux édifices de la période suivant les valeurs qui leurs sont conférées, les différentes situations urbaines ou sociales qu’elles rencontrent ou encore les sentiments qu’ils suscitent.

L’injonction à la transition énergétique, les récentes crises sanitaires, les incidences écologiques des activités du bâtiment incitent à de nouvelles considérations au sujet du devenir de l’architecture du XXe siècle, interrogent les formations, les doctrines et postures, motivent les initiatives scientifiques concourant à de meilleures connaissances historiques et techniques des constructions du XXe siècle et multiplient les actions militantes visant la prise en compte de ces questions contemporaines. Si la recommandation du Conseil de l’Europe de 1991 suggère aux États membres « de mettre en oeuvre, dans le cadre de leur politique générale de conservation du patrimoine bâti et lorsque cela est nécessaire par la voie de mesures spécifiques, des stratégie d’identification, d’étude, de protection, de conservation, de restauration et de sensibilisation visant l’architecture du XXème siècle », la diversité des solutions appliquées dans les pays européens montre la relativité des situations face à un héritage architectural qui pourrait cependant être considéré comme relativement homogène.

Cette relativité est affirmée lors de la Conférence Européenne des Villes de Aalborg (1994) où l’importance des « particularités contextuelles » de chaque État, région ou ville est attestée. La Charte des villes européennes pour la durabilité, adoptée par les participants à la Conférence, affirme que « Chaque ville étant différente, c’est à chacune qu’il appartient de trouver son propre chemin pour parvenir à la durabilité. Nous devons intégrer les principes de la durabilité à nos politiques urbaines locales » en favorisant une approche intégrée, participative et équilibrée dans tous les aspects de la vie urbaine (point I.3). Ainsi le concept de durabilité pour le secteur de la construction, prend différentes significations selon les cadres géographiques, économiques, sociaux et culturels (Final Report on sustainable construction du 2001 de la Commission européenne).

Quelles perspectives se dessinent dans ce contexte ? Qu’avons-nous à apprendre des différentes situations européennes ? Faut-il réaffirmer cette relativité ou bien élaborer des stratégies d’action communes cohérentes ?

Le colloque est structuré en trois grandes parties :

1. Connaître, considérer, valoriser l’existant ;

2. Mettre en valeur et rendre respectable l’architecture du XXème siècle : stratégies d’intervention ;

3. Assurer les transitions : comparer expériences et outils en Europe.

Il vise à ouvrir des perspectives de partenariat afin de constituer un groupe de recherche pour le prochain programme europeen New European Bauhaus (NEB 2025).

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Programme

Informations pratiques

– Lieu : Lilliad (Learning Center innovation)

– Adresse : 2 Av. Jean Perrin, 59650 Villeneuve-d’Ascq

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