Architecture et musique : croisements de pensées après 1950 (la collaboration de l’architecte et du musicien, de la conception à l’œuvre)

Thèse en Esthétique et sciences de l’art, EDSHS, Université Lille Nord de France

La thèse a été soutenue à Lille 3, en 2006.

    Directeur.rice.s de recherche

    • Joëlle CAULLIER, CEAC, Lille
    • Frank VERMANDEL, maître-assistant HDR, ENSAP de Lille

    Résumé

    Après 1950, le monde artistique occidental est le théâtre de profondes mutations. Par rejet de la tradition académique ou par attirance pour le phénomène de modernité, les artistes et créateurs rendent alors plus perméables les frontières des différentes disciplines, multipliant les expériences poly-artistiques. L’étude des nouvelles problématiques issues de l’interdisciplinarité constitue notre première approche de ce phénomène. A partir de cette approche, nous présentons de multiples manifestations de la relation architecture-musique et tentons de cerner à travers celles-ci une typologie des formes de relation. Trois monuments font ensuite l’objet d’analyses plus poussées : 1/le Pavillon Philips de l’Exposition internationale de Bruxelles 1958 pour lequel architectes et musiciens (Le Corbusier, E. Varèse et I. Xenakis) collaborent à un projet dans lequel l’idée de diathèse semble émaner de la confrontation de créations indépendantes ; 2/ dans le deuxième objet d’étude, c’est la réflexion menée par K. Stockhausen sur la notion de « musique dans l’espace » qui prime et débouchera sur la réalisation de l’Auditorium sphérique du pavillon allemand de l’Exposition universelle d’Osaka 1970, en collaboration avec l’architecte F. Bornemann ; 3/ le travail de conception réalisé pour Prometeo de L. Nono et pour sa structure spatiale associée, œuvre de R. Piano, concrétise une troisième grande collaboration. Ces trois exemples partagent une même volonté de renouveler l’espace de représentation scénique traditionnel. En étudiant de tels projets, nous tentons de montrer comment la rencontre de l’architecte et du musicien peut ainsi témoigner d’une nouvelle conception du monde.

     

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