Le Centre d’études nucléaires à Saclay. L’architecture-système d’Auguste Perret à l’épreuve de la science, 1948-1951

Thèse de doctorat en Histoire de l’art, Panthéon Sorbonne, Paris 1 

La thèse a été soutenue le 23 janvier 2013 au Conseil économique et social, Paris.

Directeur de recherche

  • Gérard MONNIER, Professeur émérite de l’Université de Paris 1 Panthéon – Sorbonne (ED Histoire de l’Art)

Membres du Jury

  • Joseph ABRAM, Professeur, Ensa de Nancy
  • Richard KLEIN, Professeur, Ensapl
  • Dominique PESTRE, Professeur, EHESS
  • Gilles RAGOT, Professeur, Ensap de Bordeaux
  • Danièle VOLDMAN, Directrice de recherche émérite au CNRS

Cette thèse a reçu le prix de la thèse de l’Académie d’architecture en 2013.

Résumé

En 1948, l’architecte Auguste Perret est nommé conseiller pour les questions d’architecture auprès du Commissariat à l’énergie atomique français (CEA). Ce nouvel organisme d’État met immédiatement le savoir-faire du Maître de l’architecture du béton armé à contribution pour un projet d’envergure et de priorité nationale: la construction d’un grand centre d’études nucléaires à Saclay. Ce « palais de l’atome » est la dernière grande œuvre d’urbanisme et d’architecture d’Auguste Perret. La composition monumentale mise en œuvre par l’architecte a traduit la volonté des fondateurs du CEA de faire du Centre une institution digne de cette science nouvelle. L’enjeu était de taille et le défi quasi insurmontable pour l’architecte, car, si aujourd’hui les solutions architecturales et urbaines semblent cohérentes et évidentes, elles répondaient pourtant à une commande des plus paradoxales. L’architecte devait projeter un centre nucléaire avant même que ce dernier ne soit clairement défini, le programme scientifique étant en construction en même temps que la fabrication du projet. Il devait concevoir des édifices-outils qu’il savait porteurs d’une obsolescence précoce. Il devait surtout concevoir une ville capable de se régénérer et de se développer. Après une première partie consacrée à l’élaboration du programme scientifique complexe, nous évaluons l’apport de la doctrine architecturale éprouvée de Perret, tant du point de vue de la conception que du chantier. La troisième partie porte sur l’usage et le destin de cette architecture monumentale et ordonnancée dont a hérité le CEA.

 

Vue aérienne du Centre d’études nucléaires de Saclay en 1960, Archives CEA (DR).

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