Ce projet qu’est la recherche. Esquisse d’une herméneutique du (méta)projet d’aménagement

Habilitation à diriger les recherches en Aménagement et Urbanisme

Soutenue à l’Université de Lille 1, amphi B16, le 6 juin 2014.

Parrainage

  • Didier PARIS, Professeur des Universités

Membres du Jury

  • Sabine BARLES, Professeure des Universités en Aménagement et Urbanisme, Université Paris 1 – Panthéon – La Sorbonne, Rapporteure
  • Philippe MENERAULT, Professeur des Universités en Aménagement et Urbanisme, Université de Lille 1, Rapporteur
  • Serge THILBAULT, Professeur des Universités en Aménagement et Urbanisme, Université François Rabelais, Tours, Rapporteur
  • Nathalie CARCAUD, Professeure des Universités en Géographie, Agrocampus Ouest (Angers)
  • Eric MONIN, Architecte et Maître-Assistant, HDR, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage
    de Lille
  • Didier PARIS, Professeur des Universités en Aménagement et Urbanisme, Université de Lille 1
  • Frédéric POUSIN, Architecte, directeur de recherche au CNRS, Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles

Résumé

Dans quelles conditions la dimension paysagère peut-elle être comprise comme une composante intégrée des projets d’aménagement et de planification du territoire, plutôt que comme un appendice qui leur serait ajouté à titre plus ou moins optionnel ? Cette dimension paysagère interne à tout acte de projet d’aménagement, ce “degré zéro du paysage”, pouvons-nous l’identifier jusque dans les projets réputés les plus indifférents à leur contexte géographique et social ? A partir de quels indices ? En employant quelles méthodes ? Et comment éviter alors de surinterpréter certains aspects de ces projets ?

Pour tenter de répondre à ces questions, les recherches dont il sera ici question, menées de 1998 à 2014, portent sur les sources et les productions urbaines issues du Plan National d’Aménagement du Territoire de 1950, qui a fixé le cadre programmatique d’un urbanisme territorialisé et planifié à distance des terrains et des situations : les giratoires (DEA, 1998), le Plan Voisin de Le Corbusier et la couronne HLM de Lille (Thèse de doctorat EHESS, 2004), les politiques de trame verte telles que définies à partir des années 1950 (programme “art, architecture, paysage”, 2007), l’édification des grands ensembles français (DAPA, 2010), et celle du réseau des grandes infrastructures de transport (PIRVE, 2013).

Un ouvrage inédit (“Le degré zéro du paysage – Le Plan national d’aménagement du territoire (1950) comme (méta) projet de paysage”), constitue le premier volume de cette demande d’HDR. Le second (“Ce projet qu’est la recherche”) veut clarifier la dimension méthodologique de cette recherche, qui emprunte aux sciences historiques et géographiques (recherche et analyse d’archive des projets, contextualisation des projets étudiés, recueil de témoignages, appropriation d’outils de l’archéologie du paysage), aux sciences du langage (analyse des discours de projet, tant dans leur dimension écrite que graphique), et à la philosophie. L’interprétation des productions du projet, qu’il s’agit ici d’opérer, n’évite le piège de la surinterprétation qu’au moyen d’une herméneutique dont il s’agit de poser les jalons et de mesurer les implications pédagogiques.

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