Architectures numériques et résurgence baroque : Bernard Cache, Greg Lynn et “le Pli” de Deleuze

thèse en Architecture, EDSHS, Université Lille Nord de France

La thèse a été soutenue à l’Ensapl le 7 octobre 2016.

    Directeur.rice.s de recherche

    • Catherine GROUT, professeure HDR, ENSAP de Lille
    • Frank VERMANDEL, maître-assistant HDR, ENSAP de Lille

    Membres du Jury

    • Catherine GROUT. Directrice de thèse
    • Frank VERMANDEL. Co-directeur de thèse
    • Manola ANTONIOLI, professeure HDR ENSA Paris-la-Villette. Rapporteur
    • Christophe CAMUS, professeur HDR ENSA de Bretagne (Rennes). Rapporteur
    • Pierre CHABARD, maître-assistant ENSA Paris-la-Villette. Examinateur
    • Christian GIRARD, Professeur HDR ENSA Paris-Malaquais. Examinateur
    • Bernard KORMOSS, professeur à la Faculté d’Architecture, Université de Liège (Belgique). Examinateur

    Résumé

    Autour des années 1990, le mot baroque ressurgit dans certains discours sur l’architecture numérique naissante et sur les changements qu’induisent les nouveaux logiciels de conception et de production par ordinateur. Peut-on dire que certains architectes vont jusqu’à prolonger un élan baroque dans de nouveaux modes d’exploration de la forme architecturale par les outils numériques ? Cette thèse propose une approche croisant la philosophie, l’anthropologie et la linguistique pour analyser les discours de deux architectes pionniers dans le développement des technologies informatiques. Greg Lynn (USA, 1967*) aborde la conception par des algorithmes qui génèrent des formes dites complexes, alors que Bernard Cache (France, 1958*) explore et théorise le file-to-factory, c’est-à-dire une chaîne continue entre la conception et la production. Ils se rapprochent tous deux par leur interprétation de Le Pli, Leibniz et le Baroque, de Gilles Deleuze (1988), ouvrage dans lequel ils puisent de nombreux concepts pour approcher les thèmes de la continuité, de la variation infinie des formes, et du non standard. L’analyse se concentre sur l’implication du baroque dans les stratégies discursives en tant qu’homologie structurante de leur pensée, et soulève sa dimension fictionnelle. La notion, en plus de constituer un archétype fondateur de l’imaginaire architectural de ces architectes, constitue d’une part un outil opératoire utile à leurs productions théoriques et architecturales. Elle est d’autre part instrumentalisée pour répondre aux enjeux intellectuels de leur époque.

     

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