Pratique rituelle et forme de l’espace.
Le temple maçonnique : forme, type et signification

thèse en Architecture, EDSHS, Université Lille 3

La thèse a été soutenue à l’Ensapl, le 15 décembre 2016.

    Directrice de recherche

    Antonella MASTRORILLI, professeure HDR, ENSAP de Lille

     

    Membres du Jury

    • Anna CAIOZZO, Maître de conférences-HDR à l’Université de Paris VII – Denis Diderot
    • Jean-François COTTIER, Professeur à l’Université de Paris VII – Denis Diderot
    • Maurice CULOT, Architecte, Président des Archives d’Architecture Moderne, Bruxelles (Belgique)
    • Pierre MOLLIER, Historien, Directeur de la bibliothèque du Grand Orient de France
    • Thierry VERDIER, Professeur à l’Université Paul Valéry Montpellier III

    Cette thèse a reçu le prix de la thèse 2016 (3 lauréats) de l’Ecole Doctorale SHS.

    Résumé

    L’architecture des temples maçonniques constitue un patrimoine vivant, mais peu étudié, notamment dans le cadre de la recherche universitaire. Elle présente pourtant un double intérêt. En tant qu’objet d’étude, tout d’abord, elle offre des caractéristiques formelles, spatiales et stylistiques suffisamment marquantes pour qu’on puisse souhaiter en faire la description, en cherchant à la fois à en définir les limites et les invariants, et aussi à en cerner les différentes variations au travers de tropismes liés à l’histoire, la géographie ou la culture dans laquelle elle se développe. Cette architecture présente également un intérêt en tant que sujet de recherche : elle est strictement dictée par des rituels précis qui en définissent à la fois la forme, l’organisation et l’usage. De ce point de vue, cette étude permet tout d’abord de revisiter les notions de type et de modèle, telles qu’elles avaient été définies dans le cadre de l’analyse typo-morphologique développée par la critique italienne dans les années 1970. Elle permet ensuite d’établir un lien entre l’usage, ici codifié par le rituel, et la forme architecturale, et de proposer l’esquisse d’une théorie de la concrétion, dans laquelle la forme de l’espace architectural serait comprise comme le résultat d’une pratique ritualisée de l’espace. La thèse se développe en trois parties. La première partie, qui s’ouvre sur un état de l’art, est consacrée à l’approche méthodologique et aux développements de la recherche, grâce notamment aux moyens liés aux technologies numériques et à l’informatique, qui ont permis l’élaboration du corpus de la recherche. La seconde partie est consacrée à l’analyse de ce corpus, qui s’appuie sur la dimension sociale, symbolique et architecturale du temple maçonnique. Enfin, la troisième partie propose un extrait du catalogue raisonné du corpus. Cet extrait recouvre l’Europe et l’Amérique du Nord.

     

    Vue intérieure d’un temple au 24e degré du Rite Ecossais Ancien & Accepté – Album “Décorations & Costumes” volume 1. Aquarelle sur papier, début XIXe siècle – La Haye, Centre Culturel Maçonnique “Prince Frédéric”. (DR)

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