Laboratoire pluridisciplinaire, le LACTH est dirigé par deux enseignantes-chercheures élues :
Antonella Mastrorilli, professeure HDR et Céline Barrère, maître de conférences.
Le fonctionnement du laboratoire est régi par un règlement intérieur, et sa gestion est assurée par un Conseil constitué des directrices, des responsables de domaines, des titulaires d’une HDR, de l’ingénieur de recherche et d’un représentant des doctorants.
Chaque année, le LACTH publie une newsletter relatant la production scientifique de ses membres et l’essentiel de ses activités collectives, qui se développent suivant les quatre domaines structurant à la fois la recherche et l’enseignement de l’Ensapl : Conception, Territoire Histoire et Matérialité.
En 2021, le LACTH compte 46 membres : 27 enseignant.e.s-chercheur.e.s (dont 7 HDR) et 19 doctorant.e.s. A ces derniers s’ajoutent 18 chercheurs associés, impliqués dans ses programmes et constituant son réseau de relations académiques et institutionnelles (voir l’organigramme)
Les membres
Architectes et paysagistes, historiens et philosophes, géographes, sociologues et designers, les membres du LACTH ont en commun de centrer leurs réflexions, chacun dans leur discipline, sur l’architecture, la ville et les paysages.
> Domaine Conception
Séverine BRIDOUX-MICHEL
architecte, docteur en esthétique et sciences de l’art, enseignante contractuelle
Jean-Christophe GÉRARD
philosophe, enseignant contractuel, chercheur associé STL Univ. Lille
Catherine GROUT
historienne de l’art, docteur en histoire de l’art et esthétique, professeur HDR
Denis DELBAERE
paysagiste, docteur en sciences du langage, professeur HDR, responsable du domaine
Céline BARRERE
sociologue, docteur en urbanisme et aménagement, maître de conférences, chercheur associée au LAVUE (UMR CNRS 7218)
Isabelle ESTIENNE
architecte, docteur en géographie et aménagement, maître de conférences
Bénédicte GROSJEAN
ingénieur civil architecte (UCL), docteur en architecture, professeure HDR, chercheur associée IPRAUS (ensa Paris-Belleville)
Amélie FONTAINE
architecte, maître de conférences, doctorante (EdSESAM, sous la dir. de D. Delbaere)
Élisa BALDIN
architecte, doctorante (EdSESAM, sous la dir. de D. Delbaere, en co-tutelle avec Rita Occhiuto, Université de Liège)
> Domaine Histoire
Eric MONIN
architecte, docteur en sSciences de l’ingénieur, professeur HDR, responsable du domaine
Caroline BAUER
architecte, docteur en histoire de l’art, maître de conférences, chercheure associée LHAC (Ensa de Nancy)
Catherine BLAIN
architecte, docteur en urbanisme et aménagement, ingénieure de recherche, chercheure associée HIT-Lab (Ensa de Montpellier)
Xavier DOUSSON
architecte, docteur en histoire de l’art, maître de conférence à l’ensa Paris-Val de Seine
Catherine GIULI
architecte, doctorante (EdSHS, sous la dir. de E. Monin), en co-dir. avec Vinvent Vivès (Polytech. Hauts-de-France, CALHISTE)
> Domaine Matérialité
Antonella MASTRORILLI
architecte, docteur en histoire des sciences et des techniques de construction, professeur HDR, responsable de domaine
Bertrand Le BOUDEC
architecte, maître de conférences, doctorant (EdSHS, sous la dir. de A. Mastrorilli)
Politique scientifique
Quatre domaines de recherche
Depuis sa fondation, les recherches du LACTH portent sur la complexité des objets, des formes et des discours constitutifs de l’architecture, des paysages et de la ville contemporaine.
Les chercheurs du domaine CONCEPTION focalisent la réflexion sur les relations entre «contemporanéité» et «temporalités». Cette approche vise à mettre en relief les différents régimes de temporalités mobilisés au sein du processus de conception (les tensions entretenues entre les catégories du présent, du passé et du futur) et à questionner les liens entre contemporanéité, anachronie et polychronie. L’hypothèse de départ repose sur l’idée que si tout acte de conception peut être défini comme un mode de rapport réflexif au présent et contribue à configurer le champ d’action du contemporain, il se constitue essentiellement au travers d’un montage de temporalités différentes où champs d’expériences (passé) et horizon d’attente (futur) sont mis en tension.
Afin de relayer cette approche, les chercheurs du domaine TERRITOIRE considèrent la question de l’échelle territoriale et le rôle de l’architecture dans les modes de formation de la ville. Ils s’intéressent plus particulièrement à la complexification continue de la réalité urbaine depuis les années 1980 et, parallèlement, à la complexification croissante des modèles de compréhension des phénomènes urbains contemporains : des tendances d’un retour à la ville à la thématique de l’articulation de l’espace public et du tissu urbain, des tendances de la ville multipolaire à la ville générique telle que l’a définie Rem Koolhaas ou, encore, du modèle de la ville franchisée telle que l’a définie David Mangin.
Les chercheurs du domaine HISTOIRE adoptent un point de vue complémentaire lorsqu’ils appréhendent l’architecture du XXe siècle au moyen de méthodes permettant de révéler toute la complexité des situations et des objets étudiés. La prise en considération de la durée — des antécédents de l’édifice jusqu’à sa réception contemporaine — est à même de mettre au jour l’articulation des logiques de la commande, celles de la conception mais aussi celles des usages et des réceptions. Pour comprendre la complexité des situations, il s’agit d’associer étroitement l’histoire matérielle et l’histoire culturelle des architectures, ainsi que la connaissance fine des situations locales. La complexité de la relation de l’architecture au temps qui occupe une partie des études historiques est ici visée.
Les recherches du domaine MATERIALITE enrichissent ces réflexions en s’intéressant de plus près, dans le registre de la réalité, à l’échelle du construit et à l’articulation entre savoirs théoriques et pratiques constructives (programmes en construction).
Trois échelles de travaux
Intégré à un établissement accueillant deux formations spécifiques — la première à l’architecture, la seconde au paysage —, le LACTH fonde son approche sur la complémentarité de ces formations et sur les relations entretenues dans la recherche entre les questions de l’architecture et celles du paysage.
En raison de leur développement dans un établissement d’enseignement marqué par la spécificité de ses méthodes d’apprentissage, les recherches du LACTH convergent tacitement vers l’enseignement du projet d’architecture et de paysage. Si le contenu des domaines de recherche du laboratoire est engagé vers l’enseignement du projet, la pratique du projet interroge également l’évolution de ses travaux scientifiques. Conformément à la structure démocratique et collégiale du LACTH, ces travaux se développent naturellement selon deux échelles :
L’échelle disciplinaire. Les chercheurs du LACTH ont été formés et ont développé des compétences spécifiques liées à leurs itinéraires personnels. Architectes et paysagistes ayant poursuivis des doubles cursus universitaires, scientifiques, historiens, philosophes, géographes ayant, dans le cadre de leurs propres disciplines concentrés leurs travaux sur l’architecture, la ville et les paysages, ils poursuivent un itinéraire que leurs travaux personnels, doctorats et habilitations à diriger les recherches, ont souvent canalisé vers des compétences singulières et des problématiques originales reconnues par la communauté scientifique et lisibles dans les dynamiques cognitives, la densité des actions de valorisation et les publications. Cette échelle disciplinaire nourrit l’ensemble du laboratoire.
L’échelle inter(trans)disciplinaire (ou collaborative). Les représentations des différentes disciplines au sein du LACTH facilitent la collaboration et le regroupement des chercheurs des différents domaines dans le but de répondre à des projets de recherche spécifiques ou à des demandes sociales particulières. Groupement de compétences dont l’association est indispensable pour aborder un sujet, intérêt commun pour un objet d’étude, complémentarité dans les méthodes sont les raisons essentielles qui motivent la collaboration de plusieurs chercheurs dans ces recherches – qui, majoritairement, bénéficient de financements.
L’expérimentation de croisements disciplinaires au sein de certains programmes du LACTH ont permis l’émergence de nouvelles interrogations et méthodes, favorisant ainsi une troisième échelle de travaux :
L’échelle fédérative et transdisciplinaire. Dans le cadre de ses deux derniers programmes pluriannuels, le LACTH a expérimenté des projets de recherche fédératifs permettant de structurer le collectif de travail, de favoriser les croisements disciplinaires et l’émergence de nouvelles interrogations et méthodes. Le programme « Villeneuve d’Ascq, une ville nouvelle dans la Métropole » a initié cette approche globale du contemporain. D’autres travaux, comme les recherches du programme « Architecture du XXe siècle, matière à projet pour la ville durable du XXIe siècle », ont ensuite conforter la visée transdisciplinaire du laboratoire.
Partenaires
Dans le cadre de collaborations régulières ou ponctuelles et des différentes activités de recherche, le laboratoire et ses membres entretiennent des relations avec, notamment, les partenaires, institutions et structures suivantes :
Partenaires locaux
- Université de Lille
- Direction régionale des affaires culturelles (DRAC),
Hauts de France - Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement
(CAUE) du Nord - Commission Régionale du Patrimoine et de l’Architecture
(CRPA), Région Hauts-de-France - Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Lille (IAUL),
Université de Lille - Laboratoire Territoires, Villes, Environnement et Société
(TVES, URL 4477), Université de Lille. - Centre d’Étude des Arts Contemporains (CEAC, URL 3587),
Université de Lille - Centre lillois d’études et de recherches sociologiques
et économiques (Clersé, UMR 8019), Université de Lille
et CNRS - Institut Fédératif de Recherche sur les Économies
et les Sociétés Industrielles (IFRESI), Université de Lille - Maison Européenne des Sciences de l’Homme
et de la Société (MESHS), Lille - Polytech (Lille)
- École centrale de Lille
- Association des archives d’architecture du Nord (AAAN)
- Agence de Développement et d’Urbanisme de Lille Métropole (Eurométropole)
- Lille Métropole Communauté urbaine (LMCU)
Partenaires nationaux
- Bureau de la recherche architecturale et urbaine et paysagère
(BRAUP), Direction Générale des Patrimoines et de l’Architecture,
ministère de la Culture - Inventaire général du patrimoine culturel, ministère de la Culture
- Centre d’archives d’architecture du XXe siècle
(Cité de l’Architecture et du Patrimoine) - Centre Georges Pompidou
- UMR Passages (CNRS 5319), Université Bordeaux-Montaigne
- Plate-forme d’Observation des Projets et des Stratégies Urbaines (POPSU), PUCA/GIP-EPAU
- Caisse des Dépôts et Consignations
- Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA), ministère
de l’Écologie / ministère de la Cohésion des territoires/ Direction
Générale de l’Aménagement du Logement et de la Nature. - Association DoCoMoMo, France, Belgique et international
- Association Les amis de Jean Prouvé
- Association d’Histoire de l’Architecture (AHA)
- Association francophone d’histoire de la construction (AFHC)
- Réseau Japarchi
- Institut pour l’histoire de l’aluminium
Partenaires internationaux
- Archives d’architecture moderne (Bruxelles, Belgique)
- Laboratoire des Techniques de l’Architecture Moderne (TSAM),
École Polytechnique Fédérale de Lausanne (Suisse) - Association européenne d’étude et de coopération
en aménagement et en urbanisme (AEECAU)